Mitsubishi Colt : La Clio enfile un kimono !

« Elle ressemble beaucoup à la Clio, non ? », cette phrase nous l’avons entendue à de nombreuses reprises lors de notre essai et il est vrai de dire que cette nouvelle génération de Colt ressemble fortement à l’une des citadines les plus vendues en France. Mitsubishi relance la Colt avec une septième génération. Une citadine qui promet sobriété et praticité, mais qui peine à masquer son ADN de Clio rebadgée. Alors, véritable nouveauté ou simple coup marketing ?




Sommaire

  1. Découverte du design extérieur
  2. L'intérieur
  3. La conduite
  4. Notre bilan

Découverte du design extérieur


Il est vrai que dès le premier coup d'oeil, il est assez facile de reconnaître la Renault Clio. En effet, la Colt repose sur la plateforme CMF-B de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi et emprunte de nombreux éléments de design à sa cousine françaiseMalgré cela, Mitsubishi a tenté d’apporter quelques touches personnelles, notamment avec une calandre spécifique et des badges distinctifs. Suffisant pour se démarquer ? Pas vraiment. 

Cette face avant manque de caractère pour vraiment se distinguer de sa cousine. Certes, l'insert chromé dans la calandre apporte un air correspondant au style de la marque, mais l'emplacement du logo Mitstubishi où l'on reconnaît immédiatement la forme du losange gâche un peu le design de cette calandre...



On reconnaît bien l'emplacement du losange

Si l'on regarde les petits détails qui diffèrent, la signature lumineuse est légèrement redessinée, mais la encore la ressemblance saute aux yeux, et l'on note l'apparition du badge "Hybrid EV" sur les portières avant.

 

Les seules spécificités distinctives de cette Colt à l'arrière se résument au lettrage du logo Mitsubishi et au nom du modèle. À noter qu'à l'emplacement habituel du logo Renault, une pièce intégrant la caméra de recul a été ajoutée. Malheureusement, on aurait apprécié un peu plus de soin pour ce détail, qui contraste avec le style globalement réussi de la voiture.



 


Teintes de la Mitsubishi Colt 

  • Rouge Sunrise (+800 €)
  • Bleu Royal (+650 €)
  • Gris Volcanic (+650 €)
  • Noir Onyx (+650 €)
  • Blanc Artic (Inclus)

Quatre finitions sont à retrouver sur cette nouvelle Mitsubishi Colt : Invite, Business, Intense et Instyle. C'est cette dernière, haut de gamme qui correspond ici au niveau de gamme de notre version d'essai. 

L'intérieur

À l’intérieur, la Mitsubishi Colt joue la carte de la simplicité et de la fonctionnalité. Les habitués de la Renault Clio ne seront pas dépaysés : la planche de bord, l’écran multimédia et même certains matériaux sont intégralement repris de la citadine française.



L’écran tactile central de 7 ou 9,3 pouces (selon les finitions) est fluide et propose une interface intuitive. Compatible avec Android Auto et Apple CarPlay, il prend cependant un petit coup de vieux comparer au système Google Automotive de l'ASX. Les compteurs sont également personnalisables en fonction des préférences du conducteur et s’adaptent automatiquement au mode de conduite sélectionné.

 

Sur cette finition haut de gamme, on retrouve un système audio Bose qui apporte une qualité sonore supérieure, ainsi que la célèbre carte mains libres permettant de déverrouiller et de démarrer le véhicule sans avoir besoin d'utiliser une clé. Le régulateur de vitesse est adaptatif, mais il ne dispose pas de la conduite semi-autonome de niveau 2, ce qui est un petit regret compte tenu du tarif.

 

Les sièges en cuir sont plutôt confortables, bien qu'ils manquent légèrement de maintient, à noter qu'ils sont chauffants sur notre version d'essai. Les aspects pratiques sont dans la moyenne basse de la catégorie, surtout aux places arrières qui peuvent se révéler inconfortables sur les longues distances pour les grands gabarits...


 

 

Côté coffre, 391L sont disponibles, et même jusqu’à 1069L en configuration 3 sièges rabattus, ce qui en fait une très bonne citadine pour le quotidien.


La conduite

Côté mécanique, la Mitsubishi Colt Hybride reprend le système E-Tech de Renault, qui associe un moteur essence 1,6 litre à deux moteurs électriques. Ce groupe moto-propulseur hybride délivre une puissance combinée de 143 chevaux, ce qui est largement suffisant pour une citadine.


En ville, la Colt brille par sa douceur de fonctionnement. Les démarrages se font en silence grâce au mode tout électrique, et les transitions entre les moteurs thermique et électrique sont globalement fluides. Sur les routes périurbaines, la motorisation hybride permet de maintenir une consommation basse, avec une moyenne constatée autour de 4,8 L/100 km en usage réel sur 600 kilomètres lors de notre périple qui nous a emmené autour de Château-Thierry. 

Trois modes de conduite sont disponibles (Eco, Sport et MySense). Je vous conseille de sélectionner le dernier, le mode Eco bridant beaucoup trop le moteur et le mode Sport faisant automatiquement déclencher le moteur thermique, limitant ainsi les phases de roulage en électrique.


Un bon point : il est possible de suivre en détail sa consommation, tant en essence qu'en mode électrique, ainsi que la distance parcourue en électrique ! De plus, le total de l'énergie récupérée est affiché, atteignant près de 20 kWh lors de notre essai, ce qui est impressionnant ! Le mode "e-save" permet de préserver 50 % de la batterie, et il suffit de sélectionner le mode "EV" pour activer la conduite électrique lorsque les conditions le permettent. Ce mode promet 80 % du temps en conduite électrique, une promesse qui se confirme particulièrement lors de la conduite en ville.


Cependant, tout n’est pas parfait. La transmission multi-modes, dépourvue d’embrayage, manque parfois de réactivité lors des accélérations appuyées. Ce comportement peut devenir gênant sur autoroute, où les montées en régime s’accompagnent d’un bruit moteur assez présent dans l’habitacle. Pour autant, c'est ce que l'on constate sur la plupart des citadines du marché, en roulage urbain, les utilisateurs ne percevront pas cela. 

Un mode "Brake" est également disponible pour activer un frein moteur plus puissant. Très efficace, il permet d'éviter le freinage dans la plupart des situations, bien qu'il ne permette pas un arrêt complet comme un mode "One Pedal". Toutefois, dans un usage quotidien, il se montre particulièrement performant.


Sur la route, la Mitsubishi Colt Hybride se montre rassurante et facile à prendre en main. Son châssis, directement repris de la Renault Clio, offre un bon équilibre entre confort et dynamisme. La direction est précise, ce qui facilite les manœuvres en ville, tandis que les suspensions filtrent correctement les irrégularités de la chaussée. 

 

Motorisations et prix Mitsubishi Colt (au 4 novembre 2024)
  • Hybride Essence - 1.6 MPI HEV 143 BVA : A partir de 28 590 € (Disponible sur Business / Intense / Instyle )
  • Essence - 1.0 MPI-T 91 BVM : A partir de 23 890 € (Disponible sur Business et Intense)
  • Essence - 1.0 MPI 67 BVM : A partir de 20 490 € uniquement en Evolution
  • GPL - 1.0 MPI-T 101 : A partir de 24 290 € (Disponible sur Business et Intense)

A noter, contrairement à sa cousine au losange, la Colt offre une garantie 8 ans ou 160 000 kms.


Bilan de l'essai

Après plus de 600 kilomètres parcourus avec cette Mitsubishi Colt, il est temps de tirer les conclusions de cet essai. La Colt reprend avec succès les nombreux points forts de sa cousine française, faisant d’elle une citadine idéale pour un usage quotidien. Elle mérite clairement l’attention des acheteurs à la recherche d’un véhicule polyvalent et pratique.

Sa véritable force réside dans sa garantie de 8 ans, un atout majeur qui offre une grande sérénité, notamment lors de la revente en rassurant le futur propriétaire. Certes, quelques détails de style auraient pu bénéficier d’un soin supplémentaire, mais dans l’ensemble, la Mitsubishi Colt s’affirme comme une excellente citadine, alliant confort et polyvalence avec brio.


 



Par Romain L.