Fruit du styliste Gaston Juchet, et présentée en juillet 1971 la Renault 17 est dérivée de la Renault 12. Elle doit son appellation avec sa Jumelle 15 des moteurs qui les animent, un peu plus de 1500 Cm² pour la 15 et près de 1700 cm² pour la 17. Automobile française sportive par excellence, le choix de l’intégrer dans la gamme Majorette tombait sous le sens en ce début des années 70.
Toutefois il probable que ce soit la Renault 15 sur laquelle se porta le
dévolu au départ et que le modèle finalement produit fut la 17. La base porte
la mention 17 TS en surépaisseur qui inspire réflexion. La production de la
miniature s’étalera de septembre 1973 jusqu’à décembre 1978 et restera un
modèle icône de la marque Lyonnaise pour une bonne partie des années 70 jusqu’à
l’arrêt de sa production.
Dix-huit mois sont nécessaires pour l’élaboration d’un modèle à une époque où seule la planche à dessin existe, ainsi le modèle est choisi début 1972 et le moule sera finalisé et prêt pour la production à la fin de l’été 1973. La production démarre en septembre sous la référence 260. Il est intéressant de noter d’importants détails concernant la fabrication de ce modèle. En effet l’on pourra distinguer quatre phases autour desquelles la production s’articulera et qui permettra de dater les modèles :
- Phase I de Septembre 73 à début 74 Châssis bleuté sans pot d’échappement / roues fines
- Phase II de début 74 à septembre 74 Châssis bleuté avec pot d’échappement / roues fines
- Phase III de début 75 à début 76 Châssis bleuté avec pot d’échappement / roues larges
- Phase IV de début 76 à fin 78 Châssis laitonné sans pot d’échappement / roues larges
Majorette
retient l’échelle au 1/56eme comme échelle officielle pour cette Renault 17 TS
La décomposition du véhicule est la suivante :
- Carrosserie de type berline deux portes en zamac
- Vitrage translucide ou ambré qui comporte le parebrise et les glaces de custode latérales avant et arrière strié et la lunette arrière avec dessin du dégivrage.
- Un intérieur en plastique de couleur crème reproduisant l’intérieur, avec des sièges larges fidèlement reproduits avec des picots à l’avant pour le maintient du tableau de bord
- Une pièce en plastique noir qui reprend le tableau de bord fidèlement avec les trois compteurs avec volant ainsi que parechoc avec une grille horizontale à l’avant et qui entoure les feux avant.
- Une pièce en plastique noir enchâssée dans le châssis à l’arrière qui reprend une calandre arrière et la plaque d’immatriculation.
- Châssis brut bleuté ou laitonné qui existe en deux versions – Avec et sans pot d’échappement. La présence de picots qui retiennent une paire de roues à l’aide d’une tige en U en acier qui permet au véhicule de bénéficier de la suspension. Le modèle dispose d’une plaque d’immatriculation gravée du numéro 81 YZ 75 à l’avant et à l’arrière. Notons que sont gravés Renaut 17 TS avec le respect de la police de la Régie de l’époque – Majorette en lettres bâtons, l’échelle et la référence modèle 260.
Le
type de roues que l’on rencontre sur le modèle sont principalement de trois
types : Monobloc fines ou larges en plastique noir New 5 branches, 3
branches et nucléaire.
C’est un modèle excessivement bien reproduit pour l’époque et ses moyens avec de très nombreux détails fidèles qui lui confèrent une côte d’amour particulière
Phase I et début de
production (Sept 1973- printemps 74)
Les premiers mois de production caractérisent le modèle par son châssis doté de roues fines mais dépourvu de ses trois pots d’échappement. D’emblée le modèle est flanqué de publicités d’équipementiers automobiles ou de fournisseurs pétroliers bien connus à l’époque de type décalcomanie collés de manière aléatoire. Il existe différentes décalcomanies et le collage varie d’un modèle à l’autre. Ce collage perdurera jusqu’en 1977.
En ce qui concerne les teintes de modèles, il est difficile de dresser une liste précise car jusqu’en 1976 il n’y a pas de couleur normalisée pour une année donnée et les couleurs de modèles varient au gré des livraisons du fournisseur principal Galiacolor. La teinte dominante du vitrage est ambrée pour toute cette période. La richesse de coloris de cette époque en rend les modèles produits d’être les plus recherchés. Le boitage cristal de 1973 à l’a particularité d’avoir une étiquette dorée et noir. Les roues fines de type new à cinq branches ou nucléaires sont les dessins que l’on trouve pour les unités produites pour cette première phase.
Phase II de début 74 à
fin 74 Châssis bleuté avec pot d’échappement / roues fines
Au printemps 1974 le châssis du modèle est modifié pour donner à la miniature une allure un peu plus sportive avec l’adjonction de trois sorties d’échappement. Le châssis reste brut, toutefois les roues sont conservées en l’état. Malgré tout, ce look rallye de l’époque lui va bien. La politique de teintes, de vitrages et de roues reste la même que celle des modèles de la phase I jusqu’à la fin de cette année 1974.
Phase III de début 75
à début 76 Châssis bleuté avec pot d’échappement / roues larges
1975 introduit un commencement de changements importants sur tous les modèles Majorette et l’industrialisation pour une production de masse. Ainsi avec l’évolution des normes sur les jouets mais aussi et principalement pour exporter toujours plus, il faut renforcer l’aspect robuste des miniatures et cela se traduit par le remplacement de roues en plastique noir beaucoup plus larges avec de nouveaux dessins et surtout plus résistantes à la déformation des essieux.
Les productions de ces années 1975 se distinguent toujours par un châssis brut bleuté mais aussi par quelques productions de modèles aux vitres translucides. Là encore la palette de couleurs des modèles est très large et il est impossible de dresser un inventaire exact des nuances de modèles produits. Le modèle présenté sur le flyer catalogue est vert pomme flanquée de ses décalcomanies Rallye.
Phase IV de début 76 à fin 78 Châssis laitonné sans pot
d’échappement / roues larges
A partir de début 1976 l’aspect des châssis change et l’aspect devient laitonné vernis. Ce traitement de la matière rend le Zamak mois fragile à la corrosion, la finition est également plus régulière et ce type d’usinage perdurera sur les modèles de la marque jusqu’en fin 1982. Les roues larges sont conservées et l’on pourra observer trois dessins différents, étoile-new, nucléaire et trois branches. La teinte retenue pour les catalogues de 1976 à 1978 est l’orange, la décoration rallye est toujours présente. Toutefois notons que trois couleurs seront produites sur cette période de production : l’orange bien sûr, le rouge et le bleu métallisé très proche d’une teinte Renault produite entre 1975 et 1988. En ce qui concerne les décalcomanies Rallye, celles-ci sont très présentes en 1976 et tendront à disparaitre sur les derniers mois de production. La fabrication du modèle s’arrête en décembre 1978 et ne figure pas dans le catalogue 1979.
Pour
clore cet article sur ce sympathique modèle Made in France, ajoutons que
certaines teintes sont très recherchées, le rose par exemple, certains modèles
avec un vitrage transparent qui n’est finalement pas très répandu ont un look
très singulier et permettent d’apercevoir l’intérieur très détaillé. La côte
générale reste accessible pour des modèles neufs et il est obligatoire pour une
collection de miniature Majorette de posséder au moins un exemplaire de cette
mythique Renault 17 TS.
Note de l’auteur : Cette horrible année 2020 s’achève et j’ai volontairement décalé cette épopée pour une parution pendant les vacances et ainsi occuper votre esprit autrement. Le calendrier des parutions reprendra son cours normal à compter de l’an prochain, ainsi je vous souhaite de passer de la meilleure façon possible cette période qui se devrait festive et vous donne rendez-vous vers le 15 janvier pour un nouvel épisode de l’épopée, jusque-là prenez soin de vous.