L'épopée Majorette : La Citroën GS Camargue Bertone de Majorette

Présentée en 1972 au salon de Genève cette Citroën GS revisitée par Bertone pour en faire un coupé 2+2 restera à jamais un concept car...


Cependant cette étude reste probablement un véhicule préfigurant beaucoup de détails de style qui furent d’ailleurs repris sur certains modèles jusque dans les années 80, c’est dire si ce concept avait de l’avance sur son époque et a fait de Bertone un visionnaire du style automobile. Majorette misera donc sur ce modèle avant même de savoir si celui-ci sera produit en série, car il symbolise bien un certain art de voir l’automobile du futur, et deviendra un modèle icône de la marque Lyonnaise pour une bonne partie des années 70 jusqu’à l’arrêt de sa production fin 1981

Le modèle est lancé en étude dès 1972, nous sommes à une époque où la planche à dessin est la seule à exister et le moule sera finalisé en novembre 1973. La production démarre en février 1974 sous la référence 221. Il est intéressant de noter certains détails concernant ce modèle, les feux avant ne seront pas sans rappeler ceux de la BX, la lunette arrière inspirera certainement les dessinateurs de l’Alpine A310 et le pare-brise trapézoïdal cintré celui des Lancia de la fin des années 70. Majorette retient le 1/55eme comme échelle officielle pour cette Citroën  

La décomposition du véhicule est la suivante :

  • Carrosserie de type berline 2+2 deux portes en zamac
  • Vitrage translucide ou ambré qui comporte le parebrise et les glaces latérales avant muni d’un dispositif pour retenir le hayon arrière.
  • Un hayon arrière en plastique ambre ou translucide bombé en écaille de plaques carrées
  • Un ensemble en plastique de couleur variable reproduisant intérieur, tableau de bord avec volant ainsi que parechoc avec un liseré qui parcours l’ensemble du véhicule avec une grille horizontale à l’avant et qui reproduit les feux arrière.
  • Châssis brut laitonné ou peint qui retient une paire de roues à l’aide d’une tige en U en acier qui permet au véhicule de bénéficier de la suspension. Le modèle ne dispose pas de plaques d’immatriculation gravée d’un numéro mais est gravé GS CAMARGUE.

Le type de roues que l’on rencontre sur le modèle sont principalement de trois types : Monobloc en plastique noir New 5 branches, 3 branches et nucléaire. Au final les proportions sont assez bien respectées et le principe d’assemblage des éléments de la miniature est assez élaboré compte tenu des moyens de l’époque et il est presque dommage que le modèle n’ait pas été produit à l’échelle 1.

1974 à 1976…

Pour sa première année de production elle est annoncée sous nom Bertone dans le catalogue, puis pour toutes les années suivantes sous le nom de Camargue Bertone. Ainsi pendant les trois premières années de production il n’existe pas chez Majorette de catalogue couleur fixe, le nuancier de teintes est pour ces années assez varié et coloré. Cependant le modèle se retrouvera presque toujours avec la coque faisant office de châssis peint, principalement en jaune citron ou vert vernis. Ce choix industriel était probablement dicté par la particularité de ce châssis coque dont le métal brut pouvait présenter des irrégularités. La peinture permettait un résultat visuellement uniforme sur le métal brut bleuté trop mat. Ces premiers modèles sont les plus recherchés et il est difficile de tenir un nuancier en ce qui concerne toutes les versions produites. Nous sommes dans les années de gloire de la production de la firme et les couleurs se mélangent au gré des arrivages. Toutefois notons que c’est principalement le rouge brillant qui sera retenu pour l’année 1976

A partir du second semestre 1976, le process industriel des châssis va être modifié avec l’introduction du laiton de manière plus massive dans le mélange permettant de faire des économies sur la peinture du châssis de ce modèle. En 1977 la base des modèles restera brut mais avec un aspect légèrement verni. Les teintes restent toutefois variées, rouge, vert métal, brun métal ou encore orange. Cette politique de teintes pour ce modèle restera également en vigueur en 1978.

A partir de 1979 le modèle se voit attribué une nouvelle teinte bleu-gris métallique et le capot avant reçoit un drapeau Britannique et de décorations latérales noires Mac Keen Junior. L’on pourra rencontrer aussi cette décoration sur des modèles rouges ou encore orange car l’usine de Caluire, devenue trop petite pour contenir toutes les petites mains nécessaires à recours à des travailleuses à domicile qui assurent le montage. Ainsi l’on peut rencontrer des combinaisons exotiques qui rendent ce modèle encore plus sympathique à collectionner au regard de la variété officielle produite.

Pour l’année 1980 c’est encore une nouvelle teinte qui lui est offerte. Le modèle reçoit une teinte blanche, un intérieur vert pistache et le vitrage devient translucide. La décoration du capot devient un globe vert et les flancs du véhicule reçoivent un marquage Holiday Inn. A noter qu’il existe des versions promo spéciales pour ce modèle en photo d’illustration. Le montage à domicile permettra aussi de voir apparaitre certaines singularités pas vraiment officielles telles qu’une version inédite Police.

1981 sonne la fin de la récréation pour ce modèle et se voit une dernière fois modifié pour une couleur bleu clair avec uniquement une décoration latérale Racing en tampo blanche. Le mix des intérieurs, lui verra les premières productions avec un intérieur vert pistache issu des productions de l’année précédente puis seront blanches. Le vitrage quant à lui restera translucide. Le modèle est abandonné en décembre 1981 après 8 années de production soutenue.

Epilogue Globetoys

Fin des années 80, le modèle et réintroduit dans la gamme dégriffée Globetoys et ceci en deux teintes distinctes : Vert ou rouge, la décoration Racing est maintenue et l’intérieur reste blanc avec un vitrage ambré. Le modèle reçoit le numéro 106 pour cette production et perd aussi son logo Majorette.

Pour clore cet article sur ce sympathique modèle Made in France, sa côte d’amour grimpe sans doute par le fait qu’il a bénéficié du montage à domicile et qu’il était présent dès son apparition sur les publicités de la marque. Une longue production qui permet de le trouver encore facilement et que les collectionneurs affectionnent beaucoup paracerque produit en France pendant l’âge d’or de la marque !

Note de l’auteur : Merci pour votre soutien et vos partages et je vous donne rendez-vous le mois prochain pour un nouvel épisode de l’épopée 

Marc D.