Lancée en avril 1971, la Fait 127 est une petite voiture fabriquée par la firme de Turin visant à succéder à la Fiat 850. Saut de génération absolu avec sa devancière car résolument plus moderne avec son moteur transversal avant ou encore ses quatre roues à suspension indépendante elle fut sacrée voiture de l’année 1972...
Majorette qui visait une rupture dans les modèles de sa collection à partir de 1972 mais aussi dans le design de communication de la marque, introduit un triptyque 201/202/203 de nouveaux véhicules pour remplacer les cases laissées libres après l’abandon des Porsche, BRM et autre Etalmobil quatre ans plus tôt.
La Fiat 127 prend donc le numéro 203 et toute la technique mise en œuvre et en commun pour les trois modèles, à savoir des roues à suspensions dites rapides et des parties ouvrantes.
Evoquons à présent le modèle en lui-même : La carrosserie première version est bien reproduite bien qu’un poil aplati, elle dispose des portières ouvrantes avec un système de ressort en acier. Le monogramme Fiat 127 est présent sur le capot arrière. Le vitrage translucide au début reprend le pare-brise, la lunette arrière et uniquement la vitre latérale arrière droite. L’intérieur en plastique blanc moulé reproduit tableau de bord, sièges avant et arrière avec une petite fantaisie : un chien assis sur le siège arrière dont la tête dépasse du côté gauche du véhicule. Le châssis en Zamac avec crochet doté de la calandre et des phares très finement reproduits est doté de crochets internes qui permettent l’ancrage d’une tige d’acier en U afin de jouer son rôle de suspension et bloque deux paires de roues à enjoliveurs reliées sur un axe de type corde à piano assez fin et souple. Notons au passage que ces premiers modèles de roues produits en 1972 et 1973 se tordent assez facilement. L’échelle retenue par Majorette pour ce modèle est le 1/55éme et celui-ci est doté d’une plaque d’immatriculation à l’avant comme à l’arrière 9726 TF 75
Pour résumer la décomposition du véhicule est la suivante :
- Carrosserie de type berline 2 portes ouvrantes avec hayon en zamac
- Vitrage qui ne comporte que le parebrise, la glace arrière et la vitre arrière droite
- Intérieur en plastique blanc avec volant et tableau de bord et chien assis derrière le conducteur
- Châssis doté d’un crochet en zamac brut bleuté ou laitonné qui retient une paire de roues à l’aide d’une tige en U en acier.
Le début de la production du modèle commence en février 1972. Les teintes acidulées sont nombreuses, le conditionnement en boite cristal est parfois accompagné d’un peut catalogue 72 en papier cartonné qui reprend le dessin des modèles du catalogue de 1972 et permet de faire la promotion de toute la gamme. Les modèles sont produits dans la nouvelle usine située 21-23 Avenue Barthelemy Thimonnier de Caluire et Cuire et la production tourne déjà à plein régime avec 70 000 pièces par jour tous modèles confondus.
A cette époque déjà, 60% de la production est exportée ! Ainsi pour les années 72 et 73 difficile de tenir un inventaire des coloris produits, la technique de peinture est toute nouvelle : Peinture époxy faite dans une cabine électrostatique à disques puis cuite au four. Les carrosseries ainsi traitées sont brillantes et attirent l’œil. A l’automne 1973 de nouvelles machines pour fabriquer les roues sont mises en œuvre et celles-ci ont trois avantages :
- Réduire les coûts avec l’abandon des roues enjoliveurs très chronophages à la fabrication
- Suppression de petites parties qui pouvaient être ingérées par les bambins
- Un axe de roue beaucoup plus rigide et donc solide !
Pour la période, à partir de 1974 Le moule du modèle est modifié. Cela n’est pas flagrant mais pourtant au niveau des passages de roues avant et arrière ceux-ci sont plus prononcés et donne au véhicule un aspect plus aplati encore. Le traitement de la grille d’aération du capot et des lave glace est également modifié. Le modèle est équipé de roues new ou nucléaires le vitrage prend aussi une teinte ambrée. Le moule est aussi modifié au niveau des grille d’aération, légèrement différente.
Ainsi pour cette année de production et l’année suivante 1975 là encore, la palette de couleurs est très large. Beaucoup de teintes vernies ou opaques, rouges, bleu, vert foncé, le rose, l’orange fluo ou encore vert lime. La teinte du châssis est bleuté brut et mat. Le modèle est largement diffusé en série double 300 avec le planeur ou encore l’Alpine F3.
L’année 76 marque un tournant dans les productions Majorette avec la mise en œuvre d’une couleur catalogue définie pour une année afin de simplifier et rationaliser les approvisionnements de peinture. Ainsi, pour cette année elle se pare de vert dans le catalogue à pois bleu et rose, toutefois avec les attelages c’est un modèle qui connaîtra finalement trois teintes principales opaques à savoir le vert pomme, le jaune citron et le rouge opaque. Il est à noter à propos des couleurs l’introduction de variantes métallisées nacrées sur ce modèle avec : De l’orange – du jaune – du vert foncé et du rose. On rencontrera ces variantes principalement sur les séries 300 à attelages. Ces variantes restent rares et recherchées par les puristes. En ce qui concerne le châssis, à compter de cette année il sera laitonné et brillant.
Pour 1977 et 1978 le modèle figure en vert dans le catalogue, mais c’est principalement dans les boitages de la série 300 que l’on va trouver le modèle couplé encore une fois à l’alpine F3, au planeur mais plus singulièrement à la Caravane Sterkeman Lovely 400.
Décembre 1978 marque la fin de la production, au même titre que certains modèles qui étaient apparus la même année que son introduction… Celle à l’échelle 1 en revanche a continué sa carrière commerciale jusqu’en 1986 en étant restylée…
Au final c’est un modèle sympathique, produit pendant presque toute la décennie des années 70 que l’on trouve encore assez facilement pour ce qui est des dernières pièces produites. Les modèles fabriqués en 72/73 à roues enjoliveurs sont quant à eux hélas hors de prix accompagnés de leur boite cristal.
Texte Marc D. Instagram @majocollector