Voilà un modèle iconique qui fête dignement ses 50 ans cette
année !
Apparu en 1970, avec un moule inspiré des réalisations de
Meyers Manx en Californie ce sympathique petit Buggy aura traversé plus de 40
ans de production pour disparaître définitivement des catalogues à la fin de
2004. Mais revenons au début, en 1970 une société Californienne adapte des
châssis de Volkswagen Beetle pour les transformer en Bête des sables : Le Dune
Buggy...
Pour cette année d’introduction en production dans le
catalogue Majorette, le modèle est assez simple avec une paire de roues
asymétriques, plus grosses à l’arrière, une coque flanquée de deux trous à
l’avant pour y insérer une paire de phares comme sur la vraie, un toit capote
escamotable pouvant être beige, noir ou blanc, un intérieur spartiate 2 + 2
faisant également office de châssis et un moteur chromé ayant pour rôle celui
d’agrafe pour tenir tous les éléments entre eux. La simplicité rend ce modèle
super réaliste mais aussi très sympathique et la pluralité des couleurs donne
envie de posséder chacun d’entre elles. Enfin la décoration psychédélique qui
reprend les fleurs de la culture Pop s’inscrit dans l’état d’esprit de cette
fin des années 60. La référence donnée au modèle est le numéro 248.
Ce modèle deviendra malgré lui l’une des icones de la firme
Majorette pour toute cette décennie et on le retrouvera illustré aussi bien sur
les publicités, cartons d’emballage, pancartes sans parler des objets dérivés
tels que les tee-shirts, transferts, étiquettes et autres foulards.
L’histoire et l’évolution du modèle
Lors de son apparition en 1970 les premiers modèles
disposent de roues en deux parties avec un axe en cuivre, une partie plastique
jaune ou grise faisant office de jante et bien entendu de gros pneumatiques
noirs. Les tout premiers modèles sont distribués dans des boites cristal
bleutées et le petit catalogue 1970 rouge présent également dans la boite
permet de faire cabrer le modèle comme s’il était dans le sable
En 1971 devant l’engouement que suscite le modèle Majorette offre
un petit frère au modèle avec une variante de Dune Buggy N° 258. Les modifications sont notables, reprise du
châssis en version élargie, carrosserie simplifiée à l’avant qui intègre les optiques
sous un capot incurvé. Le modèle dispose d’un pare-brise et le toit imitation
toile tient sur la coque à l’aide de deux trous aménagés pour celui-ci. Le
moteur ayant pour rôle d’agrafe est pour l’occasion plus gros et montre un
échappement plus proéminent. Le modèle dispose d’une plaque d’immatriculation à
l’arrière 12 VI 75… bizarre d’autant que la lettre I est proscrite
habituellement pour éviter le risque de confusion avec le chiffre 1. Les roues
sont identiques à celles décrites ci-dessus et enfin en ce qui concerne la
décoration, des décos très inspirées des années 70, formes géométriques ou
encore fleurs. Il est très difficile de tenir un inventaire exact, les modèles
étaient montés à domicile car ils nécessitaient simplement de l’assemblage et
beaucoup de monteurs laissent libre cours à leur imagination. Notons cependant
des versions rares sur cette base de modèle telles qu’un vitrage noir opaque,
un toit en plastique jaune…
1971 marque aussi pour Majorette un fort partenariat avec la
marque Chambourcy avec l’élaboration de modèles Primes verts et roses et une
capote flanquée de la marque pour la référence 248. Un carré sera même produit
avec un Buggy trônant fièrement en plein centre.
1972 inaugure une année d’économie sur ce modèle avec une simplification
des roues pour les deux variantes. Ainsi pour les millésimes de cette année
mais également pour 1973 et 1974, les roues deviennent monobloc à spirales
conférant à ce modèle lorsqu’il roule un côté encore plus psychédélique. Pour
ces deux années les teintes sont beaucoup plus acidulées, beaucoup de rose, de
jaune, d’orange… les Majorette sont des bondons pour les yeux. Les décorations
évoluent également au gré de la gamme, on retrouve ainsi les fleurs présentes
sur la cox, mais aussi le jaguar présent sur la Jag 207.Enfin notons un petit
détail au niveau des phares avant de la réf. 248 il peuvent comporter deux
phares supplémentaires sur la barre de liaison.
A partir de 1975 les roues sont à nouveau simplifiées tout
en restant monobloc en plastique noir le dessin devient plus rationnel… les
années hippies sont maintenant loin… la version 258 perd sont toit en
plastique, on pourra rencontrer des yeux sur son pare-brise… les monteurs à
domicile aiment ce modèle et improvisent des figures de style. Fin 1975 la
référence 258 disparait du catalogue. A ce titre il est intéressant de
remarquer que pour le marché Outre Atlantique, important pour Majorette, les
Buggys étaient souvent commercialisés par deux et ce depuis 1971, visible sur
les photos accompagnant ce texte.
Pour les années 1976, 1977 et 1978 le Buggy est toujours
présent, avec cependant beaucoup moins de variantes, les couleurs sont devenues
standardisées, ainsi les principales couleurs des modèles produits sur ces
trois années sont principalement jaune, orange, bleu, rouge ou encore vert, la
fantaisie du début des années 70 est bien loin.
1979 et 1980 sonne le glas du Buggy et celui-ci sera décliné
pour ces deux années en noir avec des roues monobloc jaunes ainsi que la capote
jaune et le numéro 37 et le lion Esso transférés dessus.la couleur de
l’intérieur vire au rouge, les feux sont quant à eux toujours simples. Le
modèle tire sa révérence fin 1980.
Epilogue :
Le modèle sera produit au Brésil et quelques productions très distinctes visuellement peuvent se rencontrer.
Le Buggy connaîtra également une version Globetoys verte avec la publicité de ski Rossignol
En 1992 le moule réapparait après 12 ans d’absence. Les difficultés rencontrées par Majorette forcent la firme à ressortir de vieux moules afin de remplir les cases du catalogue. Ainsi le modèle est réintroduit avec des roues monobloc larges de type racing, la teinte du modèle est rose, la décoration de la capote est une grosse glace. Le modèle restera au catalogue pour les années 93 et 94 avec des décorations de capote différents (Fun) ou encore des teintes rouge ou bleu.
2001 Le modèle revient dans une série spéciale pour la Licence Digimon dans une teinte mauve métallisé.
2004 Dernière apparition pour le Buggy qui revient dans une teinte jaune pailleté, le châssis et la capote sont vert translucide. Le modèle disparaît définitivement
Ainsi se termine cette rétrospective sur un modèle qui aura été produit à plusieurs millions d’exemplaires mais qui demeure fascinant et que nous autres collectionneurs aimons tant