Même s’il ne s’agit pas d’une voiture de légende, ce modèle n’en est pas moins intéressant par son appartenance à la gamme des DS mais aussi par le fait que ce type de véhicule fit partie de notre environnement quotidien pendant de nombreuses années...
Ces breaks ambulance étaient
commercialisés par le réseau Citroën. Les carrossiers Currus, Carrier et
Heuliez ont ainsi réalisé d’intéressantes adaptations sur ID et DS, dont la
modification principale était la réhausse du toit. Puis vint le type 240CD
Heuliez sur base 20 ou 21 à caisse allongée et réhaussée, munie d’une porte
latérale par laquelle les infirmiers peuvent entrer pratiquement debout. C’est
la version reproduite fidèlement par Majorette à l’échelle 1/55eme. En 1973
Heuliez introduisit la 250 CD sur base de DS 23.
Mise à part l’échelle, la berline et l’ambulance Majorette
n’ont rien en commun, dans la mesure où la première a été diffusée jusqu‘en
1972 alors que l’ambulance ne fit son apparition qu’au 4éme trimestre 1973.
Elle connut une certaine longévité puisqu’elle ne fut abandonnée qu’au début de
1981 seulement.
Contrairement à la DS 21 n°13/213, l’ambulance ne fit
l’objet, à notre connaissance d’aucune variante de moulage que ce soit au
niveau de la carrosserie ou bien du châssis. Nous nous contenterons donc de
variantes liées à la décoration, la couleur des vitres ou bien encore celle du
hayon arrière et elles sont nombreuses !
Mais revenons au modèle lui-même : Les lignes fluides
de l’avant du véhicule ainsi que les phares sont bien rendu, mais c’est
peut-être la contre partie d’un capot moteur qui ne s’ouvre pas ! La
partie arrière est assez tourmentée, tout comme celle d’ailleurs du véhicule
grandeur nature, et possède un hayon ouvrant en matière plastique.
L’intérieur est moulé en matière plastique blanche. Il
représente d’une part la partie avant de l’habitacle (sièges, volant
monobranche, planche de bord) et d’autre part la partie arrière avec bien sûr
un malade sur son brancard et un siège d’accompagnateur.
Outre l’existence d’une suspension, on peut noter la
présence d’une croix gravée en relief sur la partie avant du pavillon et d’une
immatriculation 5212YC75 à l’avant comme à l’arrière. Le modèle est équipé d’un
gyrophare. Celui-ci est moulé dans un ensemble qui comprend les phares et les vitres.
A la hauteur des phares, deux drapeaux en plastique bleu ornent les ailes du
véhicule. On peut remarquer à leur sujet qu’une croix est gravée en relief sur
le côté extérieur.
Etant entendu que la carrosserie est toujours de couleur
blanche avec des nuances plus ou moins crème et que les drapeaux sont eux aussi
toujours de couleur bleue. Il est néanmoins possible de regrouper les
différentes variantes dans trois grandes rubriques selon la couleur des vitres
et du gyrophare d’une part, et celle du hayon arrière d’autre part. A
l’intérieur de ces rubriques ce sont les décorations qui feront la différence.
Ainsi il semble que les premiers modèles et ce jusqu’en 1977
ont les vitres et le gyrophare de couleur ambre et le hayon arrière blanc.
C’est ensuite à partir de 1978 que les vitres et le gyrophare deviennent bleus,
le hayon arrière restant blanc un certain temps avant de devenir bleu à son
tour.
- VARIANTE N°1
Vitres – Gyrophare
ambres – Hayon arrière blanc
Produite jusqu’à la fin de 1977 avec ces caractéristiques,
on la rencontre avec les décorations suivantes : (décalcomanies)
-A) Une croix rouge surmontée de
la mention ambulance en arc de cercle sur les francs. Le toit est sans
décoration. Nous pouvons distinguer des inscriptions en lettres fines ou en
lettres plus épaisses. La décoration peut être appliquée sur les portières
avant ou sur les portières latérales ou bien à cheval sur les deux. Plus intéressante
est l’existence d’une version spéciale avec la mention « CROIX ROUGE
FRANCAISE » ou C.R.F. produite fin 1973 avec des roues new, c’est à ce
jour la version la plus rare. Était-ce une Majorette Pub avant l’heure ?
…. Probablement
-B) Flancs sans décoration,
capot avant orné d’une croix rouge sur support transparent circulaire ou bien
carré qui est issu de la série militaire (Combi et Saviem). Dans ce dernier cas
la croix est de grande taille.
Toutefois, il n’est pas impossible que des modèles portant
la combinaison de ces deux types de décoration aient pu exister, c’est-à-dire
flanc et capot décorés, mais leur authenticité devra être démontrée.
Vitres – Gyrophare bleus – Hayon arrière blanc
Produite de fin 1977 à 1978 avec ces caractéristiques, on la
rencontre avec les décorations suivantes : (décalcomanies)
Une croix rouge surmontée de la
mention ambulance en arc de cercle sur les francs. Le toit est sans décoration.
Nous pouvons distinguer des inscriptions en lettres fines ou en lettres plus
épaisses. La décoration peut être appliquée sur les portières avant ou sur les
portières latérales ou bien à cheval sur les deux. Plus intéressante est
l’existence d’une version avec une mini croix rouge sur les flancs arrière et
le capot
Vitres – Gyrophare bleus – Hayon arrière bleu
Produite de fin 1978 à début 1980 avec ces caractéristiques,
on la rencontre avec les décorations suivantes : (décalcomanies + Tampo)
-A) Une croix rouge avec à
droite la mention Ambulance sur les francs. Le toit est surmonté d’une grosse
croix rouge.
-B) Flancs avec une Tampo bleue,
capot avant orné d’une croix rouge sur support blanc, le toit quant à lui
demeure sans décoration.
Une fois encore nous terminerons cet article en rendant
hommage à M. P Colson qui est l’auteur de la majorité des lignes ci-dessus. Il
était nécessaire de revisiter 30 ans après ce bel article, à la lumière de
l’acquisition de pas mal de modèles sur ces dernières années…